Coder meme
Coder meme
oder Je m’offre un droit de réponse à l’article du blog : “Comment garder tes développeurs” ( Ou pas…)
Cette réponse est sinon humoristique; certainement du second degré avec une part de vérité.
Cet article expose la longue liste de revendications de développeurs pleurnichards. On dirait la wishlist d’un millénial, totalement égocentrique et déconnecté de la notion de marché.
Pour répondre de manière un peu cynique :

A) Lancer un défi

Cela s’appelle de la R&D : chaque entreprise devrait avoir un budget innovation/recherche, fraction du budget total. Évidemment en fonction d’un type de société,  de la taille etc, le budget est plus ou moins grand. Et donc dans certaines PME, il y en a pas ou presque.
D’autre part, un défi ou challenge, nécessite d’avoir confiance et d’accepter de perdre.  Pas évident pour tous.

B) L’apprentissage et la veille payée par l’employeur

Oui et non. Les employés veulent limiter au maximum leur temps de travail pour le max de “thune” – et déconnectent souvent, totalement de leurs métiers une fois la porte franchie.  Le nombre de développeurs faisant de la veille et des projets perso est 1) largement minoritaire cf tous les entretiens que je réalise 2) en pente fortement décroissante avec l’âge.  Tout le monde n’a pas 25 ans et un unique hamster à s’occuper en rentrant chez lui.
Le temps passé sur Stackoverflow pour masquer l’incompétence du développeur est déjà du temps d’apprentissage pour moi.

C) La liberté technique

Dans quel contexte la liberté technique peut-elle et doit elle s’exprimer ?
A une époque pas si lointaine,  l’informatique reposait plus sur l’algorithme et les concepts que l’utilisation de template et de framework. Combien de développeurs aujourd’hui suivent aveuglément les nouvelles tendances informatiques ? Réagissant à telle mode ou tel nouvelle technologie resucée d un concept plus ancien.
L’informatique est devenue un spectacle, avec ses saltimbanques : les conférenciers, les instacodeurs et autres intermittents du spectacle, qui nous présentent leurs derniers Helloworld Javascript en jouant du Ukulélé, les cheveux roses.
En arrière-plan, les nègres, pigistes et musiciens de studio  aka l’immense majorité des devs qui ne sont pas de la première catégorie mais qui font l’informatique de tous les jours.
Et enfin les jeunes développeurs qui associent liberté technique et cherry-picking de technologies prepubères ; créativité et échec dans une danse macabre sur les cendres d’une entreprise et son Business.
Twitter a démarré avec Ruby; Facebook avec PHP ; deux technologies bien pourries et so OK Boomer aujourd’hui (pour la nouvelle génération).
Pour prendre une métaphore, un logiciel est un jardin où les jeunes développeurs sous prétexte de liberté technique vont remplir l’espace de plantes diverses, variées et exotiques sans prendre en compte les contraintes biologiques, climatiques et budgétaires.
Et enfin,la notion de longévité applicative est complètement absente de la nouvelle génération qui saute de job avant que l’application soit arrivée à maturité.

D) Faire du sens

Bonjour jeune développeur,  tu viens d’arriver dans une nouvelle entreprise ou un nouveau client. Son métier c’est XYZ. Sais tu ce qu’est l’assurance ?  La logistique ?  Cela te barbe? Tu me réclames un BA? Comment veux tu être impliqué dans ton travail et trouver un sens à ce que tu fais ?

E) Je veux du Thune

Enfin tu veux du thune. Tu fais partie de la classe moyenne en sortant d’école – peu importe le patrimoine parental – si tu es compétent,  tu peux faire de jolis sauts salariaux régulièrement, le chômage est bas, tu peux travailler facilement à l’étranger. Je suis, je suis.. une classe sociale privilégiée.
Je conçois que certains postes soient mal payés parce que cette niche technique soit complètement non pertinente avec le marché. Mais cela reste rare. Je conçois également que les frontaliers se fassent exploiter lors de leur première expérience abroad.
Mais le salaire est loin d’être mauvais en France,  le chômage est plutôt protecteur.  Et si tu n’es pas content, Barre-toi. Ou bien va faire un tour sur Upwork et regarde le TJM de développeurs thaïlandais plus compétents que toi et reviens te plaindre la prochaine fois que tu pars faire du trekking en Indonésie pour voir des gens avec un cœur gros comme cela….

Conclusion

Cette réponse est ironique et à ne pas prendre au premier degré mais c’est évident que certains tomberont dans le panneau.
On retrouve dans ces revendications, nombre de contraintes liées l’activité salariale. La liberté d’entreprendre, d’agir et de décider et les gains financiers ne sont pas des pré-requis à l’activité salariale et la réussite d’une entreprise. Cette liberté peut même être néfaste au travail de groupe et l’unité. Si tu penses être compétent, lance-toi, deviens Freelance, crée ta propre société.

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By sleroy

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